Vrac


Plein de trucs car je manque de temps pour faire moins.

Passivité

Most of my actions lately have been very passive. Listening. Watching. Because my actions are passive, they are indistinguishable from silence. That’s not good. Silence can be interpreted as acquiescence, acceptance. That’s not what I intend …but my intentions don’t matter.

Intent (cache)

Difficile de s’exprimer en ce moment. Entre les injonctions au silence pour laisser de l’espace et l’invitation à faire un pas de côté qui ressemblerait à de l’indifférence, il n’y a qu’une différence d’intention et d’interprétation.

Ma croyance de dominant/oppresseur est — toujours — que le dialogue reste nécessaire malgré tout.

Éphémère

Une civilisation humaine complexe, en fait, produit toujours elle-même les germes de son propre déclin et de sa propre disparition, et comme nous l’avons déjà vu, elle le fait à travers les mêmes processus qui sous-tendent son ascension et son succès. En d’autres termes, une civilisation humaine complexe n’est pas censée être durable, car elle ne peut pas l’être.

Le coronavirus et le sort de la civilisation industrielle, par Paul Arbair (cache)

Toutes les espèces sont éphémères, c’est une question de temps. Pas toutes ne créent les conditions de leur propre déclin par contre. #EnTouteModestie c’est peut-être même une première dont on pourrait être fiers.

Humain (n, m) : espèce ayant eu l’impact d’une comète sur sa propre planète.

Nucléaire

Chaque calorie tirée de la pêche ou de la cueillette, chaque photon assimilé par le corps est dépensé pour pêcher, cueillir, puiser l’eau et couper le bois. L’homme des bois est une machine de recyclage énergétique. Le recours aux forêts est recours à soi-même. Privé de voiture, l’ermite marche. Privé de supermarché, il pêche. Privé de chaudière, son bras fend le bois. Le principe de non-délégation concerne aussi l’esprit : privé de télé, il ouvre un livre. […] Le communisme de la cabane consiste à refuser les intermédiaires. L’ermite sait d’où vient son bois, son eau, la chair de ce qu’il mange et la fleur d’églantier qui parfume sa table. Le principe de proximité guide sa vie. Il refuse de vivre dans l’abstraction du progrès et de ponctionner une énergie dont il ignore tout. Être moderne : refuser de se préoccuper de l’origine des bienfaits du progrès.

Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson

Je sors de 8 heures sans électricité, probablement en raison de la chute d’un arbre vu la violence des vents. Un bon moyen de réévaluer sa dépendance à l’énergie, d’apprendre à vivre avec un approvisionnement non continu. Peut-être notre futur d’après Jean-Marc Jancovici qui considère le nucléaire comme étant la moins pire solution pour accompagner la décroissance énergétique qui s’en vient (vers 1 h 29 min).

Au détour d’un pouet à ce sujet, Robin Millette me propose de regarder Bill Gates au sujet de TerraPower. C’est malheureusement au point mort pour des raisons politiques (cache).

L’énergie est plus que jamais politique.

Langue

Suite à cet épisode de panique, j’ai pas mal réfléchi à la meilleure façon de déclarer la langue des citations. Je ne voulais pas trop m’éloigner de la syntaxe CommonMark tout en faisant en sorte que ça reste élégant et lisible si jamais un jour je change d’outil d’édition/génération. Je suis arrivé avec Mistune à préfixer la citation avec la langue entre crochets et je m’en suis tenu à la langue anglaise car c’est la seule que je cite en dehors du français. Il sera temps d’itérer en fonction du besoin.

Plus intéressant que le résultat, c’est le cheminement. J’ai considéré dans un premier temps des commentaires HTML du style <!-- lang:en --> en début de citation mais ça faisait pas mal de caractères. Je suis ensuite passé par des x-tags du genre <x-attr>lang:en</x-attr> ou même uniquement en attribut mais c’était encore verbeux.

La solution actuelle me semble être plus explicite.

Flamme

Quelques pages du Neveu de Rameau finissent par prendre. Pas la première fois que Diderot déclenche des incendies. Une flamme anémique s’élève d’un petit tas d’écorce râpée, séchée contre ma peau. Le feu, pauvre animal blessé par l’orage. Je le fais grandir brindille par brindille. La flamme vacille, j’ai des émotions de réanimateur cardiaque. Elle gonfle, c’est la victoire. Je souffle à m’en étourdir et obtiens un brasier.

Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson

C’est un plaisir de voir La Grange partager à nouveau quotidiennement, tout en douceur.

Cela m’émeuh beaucoup.

Re-mark-able

Suite des aventures du surlignage, j’ai finalement adopté le double égal qui n’est pas standard mais qui est le rendu proposé par mon éditeur actuel. Là aussi, des choix techniques pour un confort d’édition qui vont probablement me revenir dans les dents un jour. Il sera toujours temps de convertir les données… une façon de les maintenir vivantes (?).

Capture d’écran de l’éditeur iaWriter pour une citation
Ce que ça donne dans iaWriter avec la langue en préfixe + le surlignage en double égal.

Confiance

For whatever reason, we put trust in code that is in a centralized registry. We don’t even think about it. Not only that, we trust that that code has fully vetted all of its dependencies and that those are to be trusted to.

Deno is a Browser for Code (cache)

Je n’étais pas plus que ça intéressé par Deno avant cet article. Maintenant, je suis curieux :-).

Pas tant du concept mais de l’adoption par la communauté. Pouvoir observer si une nouvelle fois Microsoft va pouvoir racheter l’espace centralisateur (coucou Github, coucou NPM).

Expérimentations

Nous avons besoin d’expérimentations. Et ce n’est pas la Suède qui expérimente ici. Ce sont les autres. Nous n’avons jamais paralysé des sociétés et des économies à ce point et il nous faudra beaucoup de temps avant de comprendre les effets d’une action aussi radicale.

Je pense que tout le monde, et surtout tous ceux qui, dans le monde entier, ont opté pour une approche assez agressive, devraient être heureux que la Suède ait emprunté une autre voie.

Coronavirus : l’étonnante politique de la Suède (cache)

Même si le résultat m’est frustrant, je suis content que nous ayons pu expérimenter autre chose, l’espace de quelques mois.

J’ai l’impression que cela a pu ouvrir d’autres chemins de pensées. Je m’autorise à discerner un réveil plus profond, sur le moyen terme.

Une fois la sidération (cache) passée.

Échec

Faut-il à tout prix gagner les bois si l’on refuse son temps ? On peut trouver silence dans ses voûtes intérieures.

On peut aussi fermer les yeux : la paupière est l’écran le plus efficace entre soi et le monde.

Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson

Je n’ai pas pris le temps de raconter ma dernière escapade en forêt. C’est dommage car pour une fois ça s’est plutôt mal passé : pas la météo attendue et surtout difficulté à fermer les yeux sur ce monde l’espace de 48 heures.

Si ma seule soupape se bouche, ça va exploser…

À la manière de ces ésotériques guénoniens obsédés par l’identification de « l’âge d’or », nous sommes quelques âmes nomades qui cherchons par tous les moyens à revivre les moments intenses de nos existences. […] Tout ce que nous entreprenons découlerait d’une inspiration éphémère, intangible. Une fraction de seconde fonderait l’existence. Les bouddhistes nomment Satori ces instants où la conscience entrevoit quelque chose. À peine né, le surgissement s’évanouit. À l’aveugle, on chercher à le ramener. On voudrait ressusciter la sensation disparue.

Ibid.