## Souvenir > Les loleurs ont passé des années à pratiquer ce qui était des non-évènements pour eux mais qui étaient autant d’évènements pour celles et ceux qui les recevaient. ==Ils les ont oubliés. Nous nous en souvenons.== > > **C’est là toute la différence entre les oppresseurs et les opprimés : les oppresseurs aimeraient se souvenir mais ils continuent d’oublier, les opprimés aimeraient oublier mais ils continuent de se souvenir.** > > *[L’affaire de la Ligue du LOL, ou la fabrique de l’oubli](https://medium.com/@florence.porcel/laffaire-de-la-ligue-du-lol-ou-la-fabrique-de-l-oubli-df4ad3f5f2b5)* ([cache](/david/cache/2020/2c6ccd57b9f0f1c39706013d026de507/)) J’avais déjà lu le (long !) [article de Vincent Glad](https://medium.com/@vincentglad_67276/ligue-du-lol-un-an-apr%C3%A8s-aeee7784cf4d) ([cache](/david/cache/2020/ac3266635585d387973da1c64b546990/)) qui fait une rétrospective de ce qu’il a vécu au cours de l’année passée. Au-delà du fait que ces deux publications sont sur Medium qui produit du HTML de plus en plus dégueulasse (ce que je trouve triste *et* embarrassant lorsqu’on évoque des publications qui ont été plus ou moins pérennes), je trouve cela intéressant à plus d’un titre d’avoir les deux points de vue. J’en retiens deux choses : 1. l’oppression est forcément une interprétation et à ce titre ne peut se réduire qu’en établissant un échange entre l’oppreseur·se et l’oppressé·e 2. notre cerveau essaye de nous protéger de ce que l’on a subi et/ou fait subir dans notre vie en altérant notre souvenance de ces moments là Si l’on combine ces deux axiomes, j’ai probablement eu des comportements — dont je n’ai pas forcément souvenir ou conscience — qui ont pu être oppressifs. Si vous vous en êtes senti·e victime, je vous invite à engager le dialogue.