|
|
<p>Le style de discours le plus récent dénote le haut degré d’aliénation qui prévaut aujourd’hui. En disant « j’<em>ai</em> un problème » au lieu de « je <em>suis</em> perplexe », j’élimine l’expérience subjective ; le <em>je</em> de l’expérience est remplacé par le <em>ça</em> de la possession. <mark>J’ai transformé mon sentiment en quelque chose que je possède : le problème.</mark> Mais « problème » est une notion abstraite qui exprime toutes sortes de difficultés. Je ne peux pas <em>avoir</em> un problème, parce que ça n’est pas un objet qui peut être possédé ; mais le problème peut m’avoir. Cela revient à dire que je me suis transformé <em>moi-même</em> en « problème » et que je suis maintenant possédé par ma création. Cette façon de s’exprimer trahit une aliénation cachée, inconsciente.</p> |
|
|
<p>Le style de discours le plus récent dénote le haut degré d’aliénation qui prévaut aujourd’hui. En disant « j’<em>ai</em> un problème » au lieu de « je <em>suis</em> perplexe », j’élimine l’expérience subjective ; le <em>je</em> de l’expérience est remplacé par le <em>ça</em> de la possession. <mark>J’ai transformé mon sentiment en quelque chose que je possède : le problème.</mark> Mais « problème » est une notion abstraite qui exprime toutes sortes de difficultés. Je ne peux pas <em>avoir</em> un problème, parce que ça n’est pas un objet qui peut être possédé ; mais le problème peut m’avoir. Cela revient à dire que je me suis transformé <em>moi-même</em> en « problème » et que je suis maintenant possédé par ma création. Cette façon de s’exprimer trahit une aliénation cachée, inconsciente.</p> |