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- title: Conférences et éditorialisation
- slug: conferences-editorialisation
- date: 2013-03-13
- chapo: La question revient finalement à positionner pour les organisateurs le curseur de la curiosité.
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- J'ai un sentiment partagé sur le choix de sujets de conférences, la mode semble être passée aux votes du (potentiel) futur public — par exemple [pour DjangoCon](http://2013.djangocon.eu/vote/) — et j'ai longtemps cru qu'il s'agissait de la solution ultime pour avoir un programme de conférence qui soit optimal. Aujourd'hui, je n'en suis plus convaincu.
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- Les votes du public vont classer les sujets par popularité sans aucune orientation ce qui va produire un cycle de conférences sans surprises. Ni cohérence. Ni innovation. Un événement [consensuel](/david/blog/2013/consensus-consentement/) par excellence saupoudré d'une bribe de découverte si des *lightning-talks* sont spontanément proposés.
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- *Je pense maintenant qu'il est plus important d'avoir une ligne éditoriale cohérente et surprenante*. C'est un exercice très difficile de savoir répondre aux attentes d'un public tout en le bousculant (un peu). Qu'il ne reparte **peut-être pas pleinement satisfait mais avec des questions restées sans réponses.** Des pistes à creuser. Des mondes à explorer.
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- Thomas qui s'exprimait il y a quelques semaines sur [les enjeux de l'éditorialisation](https://case.oncle-tom.net/2012/conferences-importance-de-la-curation/) donne l'exemple de [DotJS](http://www.dotjs.eu/). Je comprends le besoin d'avoir fait appel à des personnes connues dans le milieu pour assurer leurs arrières et établir la confiance permettant de vendre les billets mais je déplore également cette *starification* des développeurs, la position hiérarchique qui s'établie entre les orateurs (actifs) et les écouteurs (passifs).
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- Le format type *barcamp* permet d'avoir une approche un peu différente en terme d'éditorialisation car la popularité se fait en direct en prenant en compte à la fois le sujet, l'animateur, l'envie du moment et les participants mais il est relativement peu populaire (en France) car les sessions auto-organisées manquent souvent de rythme avec un public qui n'est pas habitué à participer aux échanges. Sans compter celles qui sont monopolisées par une seule personne qui prend ça pour une mini-conférence. Il y a également la problématique de prendre un billet pour un événement sans programme qui peut en gêner certains.
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- Restent des formats hybrides qui me ramènent à [des réflexions de 2010](/david/biologeek/archives/20101210-format-de-conference-pour-les-rencontres-django-2011/) pour que chacun puisse se faire sa propre idée et faire évoluer l'événement au cours des ans (ce qui ne s'est pas vraiment produit avec [les rencontres Django](http://rencontres.django-fr.org/) qui sont globalement restées sur cette approche hybride).
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- **La question revient finalement à positionner pour les organisateurs le curseur de la curiosité.** Doit-elle venir des participants ou être imposée par les organisateurs et les orateurs ? Vaste débat.
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- **[Mise à jour]** : réponse de [Loïc Mathaud pour SudWeb](http://sudweb.fr/blog/2013/03/choix-editoriaux-selection-sujets/).
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