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- ## Grand soir
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- > Même lorsqu’il est présenté comme une « chance » ou une « opportunité », le souhait d’un basculement provoqué par l’épidémie reste excessivement fataliste sur l’état de nos forces pour changer la société. Seul un virus en serait capable, négligeant la colère politique légitime qui fonde tous les mouvements sociaux. Compter sur la performativité des rhétoriques de rupture dissimule le travail d’auto-organisation nécessaire aux basculements politiques tant souhaités, qui ne verront jamais le jour tous seuls. <mark>Il n’y aura pas de Grand Soir</mark>, mais bien différents niveaux au sein desquels il est possible de construire les bases de notre future société écologique. Il importe de (re)trouver les moyens d’agir sur ces différents niveaux, afin de préparer le passage vers cette nouvelle société. Le syndicalisme est l’un d’entre eux, les occupations contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, l’engagement associatif et la construction d’institutions alternatives aussi. Ce sont ces luttes, portées sincèrement au quotidien avec nos camarades, qui permettront de construire la société écologique nécessaire.
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- > <cite>*[Le virus n’est pas une vengeance](https://perspectives-printanieres.info/index.php/2020/03/30/le-virus-nest-pas-une-vengeance/)* ([cache](/david/cache/2020/a38442a0e3e291d654793c384e17e737/))</cite>
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- Peut-être pas de Grand Soir donc, et les appels à faire des grandes manifestations <q>à la fin</q> me semble être lancés par des personnes qui sont dans le déni de ce qu’est une épidémie. Ou alors dans cinq ans peut-être…
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- Par contre des initiatives locales, à [une échelle adaptée](/david/2020/03/27/#reparation), restent possibles même en période de confinement pour construire (avec un sous-)ensemble de personnes un récit qui décrive non pas un *après* enthousiasmant mais déjà un *pendant* !
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