A place to cache linked articles (think custom and personal wayback machine)
You can not select more than 25 topics Topics must start with a letter or number, can include dashes ('-') and can be up to 35 characters long.

index.md 7.1KB

title: Tranquille url: https://nrkn.fr/blog/2018/01/05/tranquille/ hash_url: 5d81d17cc5

Quelques jours de congé…
Enfin !

Je ne les espérais plus, ceux-ci. Autant dire que j’avais de sérieux projets lorsqu’ils se présenteraient : ne rien faire, ou presque. Naviguer en mode glande. Priorité au repos et aux choses légères. Il y a toujours un petit bémol lié à mon job, évidemment. Problème des petites structures aux compétences variées : il demeure toujours une forme d’astreinte consentie, lorsqu’elle n’est pas carrément subie. En tout cas, jamais contractualisée. Mais, ça, c’est encore une autre histoire. Trop sérieuse, d’ailleurs, pour être traitée pendant ces quelques jours si précieux. Ne gâchons pas.

Les conditions météo n’ont pas souhaité jouer en ma faveur, par contre. Sombre grisaille et humidité pluvieuse se sont donné le mot pour s’assurer de me garder en intérieur et réduire à néant mes velléités de sortir pour faire quelques photos. Mais ce n’est pas grave. De la musique, des livres, des notes en attente, et… un canapé : j’arrive toujours à trouver de quoi m’occuper tranquillement. Le principal a été de ne pas avoir à subir trop de sollicitations ou d’obligations tierces. De limiter, à son plus bas niveau possible, une certaine forme d’état d’alerte permanent. D’autant que rien ne semble justifier objectivement ce dernier. C’est quelque chose que j’ai repéré ces derniers mois et qu’il va falloir que je traite.

J’avais, dans un petit coin de ma tête, l’intention de m’atteler un minimum à la décoration et à la convivialité de cet appartement qui m’est devenu un véritable refuge. Comme pour les photos, j’ai rapidement botté en touche. Ça devra donc encore attendre, même si je commence peu à peu à m’en faire une image qui me manquait jusque-là. Avec cette histoire, je me rends compte que je ne m’étais jamais réellement préoccupé de l’aménagement de mes lieux de vie, déléguant inconsciemment cette tâche à autrui ou l’occultant tout bonnement. Je me découvre ainsi une nouvelle incompétence. Une de plus. Une parmi tant d’autres. Mais, ça non plus, ce n’est pas grave. Ce n’est pas critique puisque, désormais, ça n’implique que moi. Et, surtout, ça ne me paraît pas irréversible.

Depuis mardi, j’oscille entre des envies de coder et d’écrire. J’ai tellement oscillé que je n’ai fait ni l’un ni l’autre, ou presque, et failli entrer en résonance. Là encore, cela contribue à mettre le doigt sur une de mes principales faiblesses : accorder des priorités aux tâches qui m’importent. Sur le plan professionnel, je suis parvenu à canaliser tout ça, au point d’en être devenu redoutable et de me discipliner mécaniquement. Lorsqu’il s’agit de mes occupations et de mes projets personnels, c’est une tout autre histoire. C’est tellement stupide et paradoxal. Alors qu’il s’agit de ma part de temps la plus rare et précieuse, j’en gaspille une bonne portion à faire la girouette. Et lorsque j’en prends conscience, je tends naturellement à me flageller, activité ô combien constructive et gratifiante, vous en conviendrez.

Néanmoins, cette semaine, entre deux oscillations, j’ai fait dans le personnel utile et curieux. Des bricoles que je repoussais depuis longtemps. Parce que j’avais des soucis en tête à cette période-là et que le reste du temps je faisais la girouette sans même m’en rendre compte. Ainsi, presque un an après en avoir parlé et huit mois après la vague de notoriété, je me suis décidé à essayer Mastodon, comme j’entendais le faire : en montant ma propre instance. Pas vraiment dans la dentelle, quoi. Disposant d’un serveur dédié déjà équipé des prérequis techniques, d’une documentation d’installation nettement plus claire qu’une recette de cuisine, et d’un après-midi particulièrement pluvieux, je pouvais difficilement faire autrement. Je prends doucement mes marques sur ce réseau. Mes premières impressions sont plutôt positives mais je vais patienter quelques semaines avant de tenter d’en tirer mes premières conclusions.

Dans la même catégorie, mais en mode utile plutôt que curieux, j’ai enfin consenti au maigre effort que demandait un passage effectif de Pocket à Wallabag. De fait, si je disposais déjà d’un abonnement Wallabag.it depuis une année pleine, je n’avais pas changé mes habitudes et tout continuait de partir dans les tuyaux de Pocket. Ces quelques jours au calme étaient donc parfaits pour renouveler l’abonnement (annuel) en question et faire le tour de mes équipements afin de désactiver les extensions Pocket de mes différents navigateurs et outils et leur substituer leur pendant Wallabag. Comme prévu, ça s’est fait rapidement et sans douleur, même si ma monstrueuse importation des données de Pocket dans Wallabag.it s’est évertuée à faire des misères au service et à son tenancier. Cette partie-là attendra donc encore un peu. Ça se range aisément dans la boîte des « ce n’est pas grave ». Au passage, il est fort possible que j’écrive un peu plus au sujet de cette bascule, dans les prochains jours.

En parlant d’écrire, j’ai toujours deux billets qui végètent lamentablement sous forme de brouillons depuis plus d’une quinzaine de jours. Il ne s’agit pas d’articles très importants, tous deux en rapport plus ou moins direct avec les quelques chantiers en cours ou à venir concernant ce site, dans l’esprit de ce petit « cahier de projet ». Il faudrait tout de même que j’en remette une couche d’ici la fin de ce week-end, histoire de me donner une chance de les publier. Déjà que j’ai une pile de notes que je n’ai toujours pas exploitées mais que je ne cesse de compléter à en avoir le tournis. D’ailleurs, dans quelle mesure n’est-ce pas cette sensation de tournis qui me freine dans la rédaction ? Comme si je m’étais rendu compte qu’il y avait au sein de ces notes une sérieuse matière à réfléchir et à écrire et que je ne m’en sentais pas vraiment la trempe, finalement. Signe que mon imposteur de service guetterait dans l’ombre pour me remettre le grappin dessus à la moindre faiblesse ? Je n’en serais qu’à moitié surpris.

Allez.

Il est plus que temps de finir le présent billet.
De s’offrir un petit café en guise de récompense.
De scruter le ciel pour savoir si l’éclaircie qui vient de surgir a des chances de durer quelques heures.
D’aviser d’un changement de programme en conséquence.

Tranquille…