A place to cache linked articles (think custom and personal wayback machine)
You can not select more than 25 topics Topics must start with a letter or number, can include dashes ('-') and can be up to 35 characters long.

index.md 3.7KB

title: log : vol. 11, num. 1, vendr. 5 mars 2021, réveil url: http://shl.huld.re/~f6k/log/vol11/1-reveil.html hash_url: d832076932

Vendr. 5 mars 2021, réveil (vol. 11, num. 1). — Toulouse, Occitanie, France. — L’hiver, sous cette latitude et au-dessus encore, a toujours un peu le même effet sur moi. Une forme d’hibernation, de relâchement, tant sur le plan psychique que physique. Surtout quand, à l’extérieur, je n’ai rien pour m’y retenir. Il ne fait pourtant pas un froid glacial par ici au point de devoir rester dans une grotte sombre, mais pour une raison que je ne m’explique pas c’est ce qu’il se passe.

Je lis ces jours-ci avec grand intérêt les aventures de David Larlet dans « le Grand Nord ». Bon, en réalité je ne sais pas s’il est vraiment dans le « Grand Nord » canadien lors de ses sorties pédestres, mais pour l’européen que je suis, dès qu’il y a trois montagnes, un lac, de la neige partout, et pas un troquet à l’horizon, c’est la représentation que j’en ai — bref.

Pour moi donc qui n’a vraiment aucun attrait pour le froid, c’est avec une certaine admiration que je le suis (virtuellement) dans ses aventures. Autant je n’ai aucun problème à m’imaginer en train de survivre au beau milieu des jungles du Yucatán (alors que je n’y ai aucune expérience) à batailler pour trouver de l’eau tout en évitant autant que possible le territoire des pumas, mais autant je n’arrive pas même à me projeter dans les décors magnifiquement gelés que David parcourt (là non plus je n’y ai évidemment aucune expérience). Car il faut le dire — et bien qu’il se pose beaucoup de question quant à l’intérêt pour lui et au regard de son ressenti personnel de documenter (notamment en vidéo) ses sorties —, les images et les sons qu’il rapporte sont tout de même assez stupéfiantes — « fret » certes, mais stupéfiantes.

Le froid canadien n’a rien à voir avec le froid de mon coin de monde, c’est l’évidence, mais je ne suis pourtant pas fâché qu’il s’apaise peu à peu par ici. Je vis quand même dans le sud de la France et, déjà, le soleil commence à revenir de manière plus présente chaque jour un peu plus. Parallèlement mon réveil s’est amorcé. Il est encore difficile, la brume est toujours présente, mais il faut s’activer car l’avenir n’attend pas.

En effet, en décembre dernier j’ai fait une demande d’inscription à Bordeaux à l’entrée d’examen au CRFPA (celui qui permet l’entrée dans une école d’avocat). Grâce aux dieux j’ai été accepté et il me faut donc me préparer au concours écrit de septembre. Cela me laisse de la marge mais, étant inscrit en candidat libre, je ne vais pouvoir compter que sur moi-même. Et vu la charge de travail qui m’attend, il va vraiment falloir que je puisse effectivement me compter dessus (what?) — ce qui, spoiler alert, n’est pas gagné d’avance.

Après donc cette petite trêve hivernale, il est tant de me replonger dans la vie. Je suis déjà très reconnaissant d’avoir la possibilité de prendre de telles trêves, mais cela ne peut évidemment pas durer — l’alternative étant de creuser un trou et de m’y allonger en attendant la mort (oublions cela pour le moment). J’amorce ainsi ce nouveau volume (le onzième !) en m’imaginant que je vais beaucoup y parler de droit dans les mois qui viennent (mais bon, je dis ça, là encore je me connais…).