Geek de tout | nota-bene.org


Quand j’étais au lycée, on a passé quelques heures avec les copains à réfléchir à une formule d’équation qui regrouperait toutes les équations du même genre pour pouvoir n’en apprendre qu’une. (On n’a pas trouvé.)

Quand j’avais trente ans je me réveillais la nuit avec le bout de code que je n’avais pas réussi à écrire le jour d’avant.

Dans la rue je dis à mes enfants « Ah, tiens, du Verdana ! » — ça marche aussi avec BrushScript.

Je sais dire « Je ne comprends pas le russe » en russe.

À dix-huit ans j’avais un copain musicien, qui sautait allègrement de la flûte traversière au piano en passant par la guitare et le violon. Il improvisait « à la manière de », et je jouais à deviner ici Mozart, là Bach.

Et je faisais des jeux de rôle au lieu d’aller lézarder aux terrasses où sont les filles et les panachés.
— Et résoudre des problèmes de programmation de calculatrices à la récré, ça compte ?

Et peindre des figurines de jeux de société, ça compte ?

Puisqu’on parle de compter, j’ai montré à mes enfants comment compter en binaire avec les doigts.

Je sais que PV = nRT mais je ne sais plus ce que ça veut dire.

Un jour j’ai glosé sur l’iconicité du signe.

À la fac j’ai joué en cours avec un prof et un autre étudiant à trouver les erreurs dans la grammaire anglaise de référence à l’époque.

Toujours à la fac, j’ai fait de ma propre initiative un dossier sur la mise en abyme en bande dessinée pour une prof de Culture et Langue Française.

La première fois que j’ai vu The Big Bang Theory, j’ai dit une réplique avant les acteurs. Parce qu’à ce moment-là c’était le truc de geek évident à dire.

D’après une ou deux personnes bien informées, je suis un genre de geek de tout. Un Sheldon en herbe, mais sociable.
(Et si tu connais Sheldon tu es un peu geek aussi.)

PS : j’attends vos geekeries à vous pour me sentir moins seul (je vois d’ici certaine de mes connaissances avec ses boucles d’oreilles Star Trek 😁).