title: Etendre la salle de classe hors des murs : Slack pour l’éducation et l’instruction url: https://pedagogieagile.com/2016/05/15/etendre-la-salle-de-classe-hors-des-murs-slack-pour-leducation-et-linstruction/ hash_url: 5f67a8b4263b837cd8492fcb0007af0c
En classe, les élèves ont le droit d’utiliser leur smartphone pour des besoins pédagogiques. Cependant, je me suis souvent demandé comment étendre les cours hors des murs de la salle de classe, pouvoir prolonger l’esprit d’aide, de collaboration et de coopération au-delà des frontières du collège. De plus, je ne donne que très peu de travail à la maison car :
Ce double défi a toujours été une contrainte, et il me fallait trouver une solution.
J’avais testé jadis des accompagnements sur Blog, Twitter, Facebook, mais je n’avais jamais été pleinement satisfait. J’ai conservé Facebook avec les élèves pour rester en relation avec les anciens, ceux qui le souhaitent, et les accompagner pour des aides ponctuelles, ou garder un simple contact.
Emergence
J’ai découvert il y a une semaine l’application Slack, une application de collaboration utilisée aussi dans l’Agilité. C’est une application très simple, bien plus plus souple et efficace que Twitter ou que Liberscol (l’espace administratif du collège) par exemple. Elle répond complètement à ce que j’attendais pour pouvoir continuer à construire chez les élèves un état d’esprit d’entraide, ce qui ne va pas de soi. Elle va pouvoir compléter et accompagner toutes les expériences faites en salle de classe. J’espère également pouvoir relancer les expérimentations à la maison par l’intermédiaire de cette application.
Aussitôt après avoir découvert Slack, j’en parle aux élèves. Ils ont l’air enthousiastes.
Je teste donc cette application pendant ces deux mois de fin d’année avec les élèves des classes de 3ème et 4ème, soit 54 élèves. Je souhaite être efficace dès la rentrée 2016. En effet, j’envisage d’utiliser Slack toute l’année 2016-2017 en 3ème, et éventuellement en 4ème s’ils en sont capables. Je n’inclus pas les enfants de 5ème, à mon avis trop jeunes.
Pour les élèves de 3ème, je tente des accompagnements et des révisions pour le Brevet et pour l’Histoire des Arts. Pour les élèves de 4ème, je teste le prolongement des cours en dehors de l’espace physique de la casse. Nous restons ainsi entre nous, comme dans la salle 120, même si cette fois, les parents peuvent jeter un oeil sur les discussions pédagogiques.
Slack est une application en anglais. Seuls les élèves invités par mail peuvent s’inscrire sur la Team classe. Nous sommes donc entre nous. Passé l’inscription toutes les discussions se déroulent en français. Comme sur tous les réseaux sociaux, l’application présente une page sur laquelle tous les élèves peuvent intervenir. Ensuite, je décide d’ouvrir des sujets de discussions par l’écriture en fonction du programme : #dictée, #rédaction imagination, #rédaction réflexion, #participe passé, etc…
L’intérêt est de recréer l’ambiance de la salle de classe et que chaque élève puisse retrouver rapidement les informations qui l’intéressent ou être aidé en dehors des murs de la salle de classe.
De plus :
Test d’un sondage
Je propose aux élèves d’utiliser Slack chez eux, sur leur smartphone, sur leur ordinateur ou tablette.
Je leur propose également de l’utiliser en classe pour le cours de français ou pendant une évaluation pour revoir certaines notions qu’ils ne connaissent pas encore par coeur ; une manière de retrouver des informations rapidement et les utiliser pour résoudre un problème. Ils peuvent également, lorsqu’ils sont en groupe en classe, utiliser cette application pour partager des informations en temps réel, si le réseau le permet.
Le but de cette extension de la salle de classe par l’intermédiaire de cette application est d’augmenter les interactions, et que ces interactions puissent accompagner le développement sensoriel, émotionnel et cognitif de chaque élève.
Pour cette première expérience, en une semaine, très peu d’élèves se sont inscrits même s’ils ont montré de l’intérêt ou de l’enthousiasme. Ainsi, pour le moment, 4 élèves en 4ème et 7 élèves en 3ème sont présents dans les équipes.
Ces jeunes enfants de « la génération z » ou « génération alpha » ne sont pas encore au fait du potentiel du numérique.
(à suivre…)