Médias lents
Je n’aime pas le blogging quotidien.
L’exercice est chronophage, épuisant, voire frénétique; et le rythme de publication est difficilement tenable, autant pour la personne qui écrit que pour celles qui lisent.
L’un des objectifs d’écriture de ce journal était de publier des notes brèves mais concentrées, fraîches mais intemporelles, écrites dans le contexte d’une sphère informationnelle saturée: extraits soigneusement épluchés (et surlignés), syntaxe simple et claire, commentaires élagués – pour une économie de l’attention.
L’avantage de la forme brève a ses pièges: réductionnisme, caricature, auto-censure. La rédaction de billets courts ne devrait pas se faire au détriment de la qualité des contenus ni de la rigueur intellectuelle. En ce sens, le rythme effréné du blogging quotidien me semble difficilement conciliable avec la durabilité et la qualité souhaitée.
Les slow media se mesurent en production, en attrait et en contenu par rapport à des standards de qualité élevés et se distinguent de leurs homologues rapides et vite passés
Slow media: manifeste pour une consommation médiatique de qualité, respectueuse, bienveillante, durable.