Covid-19 : les tests seront payants dès l’automne


Plus question de tester à tout-va. « À partir de cet automne, les tests PCR seront rendus payants, sauf prescription médicale, et ceci afin d’encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests », a annoncé Emmanuel Macron dans son allocution ce lundi soir. Si le chef de l’État n’a pas précisé le détail de la mesure, qui fera partie d’un texte discuté par les parlementaires convoqués en session extraordinaire le 21 juillet, il n’a pas caché ses intentions. En facturant les dépistages, Emmanuel Macron espère que les candidats aux tests, particulièrement ceux dits « de confort », rechigneront et choisiront, finalement, de passer par la case vaccination.

La France fait partie de la petite poignée de pays, avec la Norvège, le Danemark et le Monténégro, à pratiquer la gratuité des tests. Emmanuel Macron ne l’a pas évoqué, mais ce changement de stratégie radicale vise également à soulager le budget de l’État. Pour la seule année dernière, la campagne massive de dépistage a représenté une dépense de 2,6 milliards d’euros pour l’Assurance maladie.

Combien coûteront les tests à partir du mois d’octobre ? Les tarifs devraient les mêmes que ceux demandés aux touristes étrangers : à hauteur de 49 euros pour les PCR et 29 euros pour les antigéniques. Si ces prix risquent de faire tousser ceux qui les pratiquent plusieurs fois par semaine, ils sont encore très loin de ceux affichés dans de nombreux pays. Il faut compter plus d’une centaine d’euros au Royaume-Uni, en Suède ou encore aux Pays-Bas. En Espagne, au Portugal, en Italie ou en Grèce, les prix s’échelonnent de 50 à 100 euros.

Les débats autour de la fin de cette exception française risquent d’être vifs dans les jours qui viennent. L’exécutif peut toutefois compter sur le soutien de quelques personnalités politiques, comme la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse « favorable » à faire payer les tests anti-Covid « de confort ». D’autres voix s’élèvent toutefois. Le secrétaire national d’Europe Écologie-les Verts, Julien Bayou, s’est prononcé contre, craignant que les personnes qui « sont à 10, 20, 50 euros près » renoncent au dépistage.